Cocaïne :
cadre légal

Lois relatives à la cocaïne

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La cocaïne : un produit stupéfiant

En Suisse, la cocaïne est soumise à la Loi sur les stupéfiants (LStup), qui interdit la fabrication, le commerce, la transformation et la consommation de substances illégales. Les drogues illicites achetées sur Internet sont également interdites par la loi.

La consommation de drogues illégales constitue une contravention et, à l’exception du cannabis, fait l’objet d’une dénonciation à la justice (art. 19a). Celle-ci va généralement infliger une amende par ordonnance pénale sans qu’il y ait inscription au casier judiciaire. Elle peut aussi prononcer un avertissement ou renoncer aux poursuites. En cas de récidive, l’amende qu’elle inflige tend à augmenter. Dans certains cantons, la police dénonce aussi les consommatrices et consommateurs à l’autorité en charge de la sécurité routière, qui peut ensuite prononcer des retraits de permis de conduire.

La possession de stupéfiants pour usage personnel fait l’objet des mêmes dispositions que ci-dessus. Un autre article de la loi sur les stupéfiants (art. 19b) suggère qu’elle est non punissable si elle ne concerne que des quantités minimes, sans que celles-ci ne soient définies, sauf pour le cannabis (10 grammes ou moins). L’instigation à faire consommer des stupéfiants à autrui est quant à elle punie (art. 19c), mais pas le partage avec d’autres consommatrices et consommateurs adultes (art. 19b).

Tout ce qui touche au commerce de drogues illégales (culture, importation, fabrication, transport, financement, vente, etc.) est un délit ou un crime puni par une amende, par une peine privative de liberté ou par les deux (art. 19). Une peine de prison d’au moins un an est requise pour les cas graves de trafic qui mettent en danger la santé de nombreuses personnes. Les quantités de stupéfiants trafiquées (en général et pas seulement au moment de l’arrestation) sont généralement déterminantes. Si celles-ci atteignent 12 grammes de substance pure pour l’héroïne et la méthamphétamine, 18 grammes pour la cocaïne, 200 trips de LSD ou 36 grammes d’amphétamine pures, il s’agit d’un cas grave. Le fait d’agir en bande ou de faire commerce de stupéfiants par métier, engendrant ainsi un revenu important, sont aussi des facteurs justifiant le cas grave.

La remise de stupéfiants à des mineur-e-s (art. 19bis) constitue un facteur aggravant qui peut être puni par une peine privative de liberté.

La cocaïne au volant

La conduite d’un véhicule sous l’influence de stupéfiants est considérée comme une infraction grave à la loi sur la circulation routière. Le principe de  » tolérance zéro  » est appliqué. Un conducteur ou une conductrice est réputé incapable de conduire s’il est prouvé que son sang contient de la cocaïne (art. 2 al. 2 de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière).

Lorsque la présence de substances illégales est prouvée, l’incapacité de conduire est présumée. Cela entraîne un retrait du permis de conduire pour une période de trois mois au moins. La peine peut être plus lourde si d’autres infractions ont été commises (par exemple excès de vitesse) ou en cas de récidive. Les assurances peuvent également réduire les prestations, c’est-à-dire exiger que les conductrices et conducteurs coupables d’une infraction participent aux frais.

En savoir plus

  • Focus - Alcool, drogues illégales, médicaments et circulation routière

    Limites pour l'alcool et tolérance zéro pour les drogues illégales

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  • Les drogues dans la circulation routière

    (Site web)

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